Parlez-en à n'importe quel as du marketing : un festival qui fait débat, c'est un plus. Pour Avignon, c'est même une vocation, affirme Marie-Josée Roig, députée et maire UMP : «La spécificité du festival, c'est de prendre des risques. Si tout le monde s'y intéresse, c'est parce qu'il n'y a pas de vraie tradition, sinon celle de la surprise.» Alors, le flot des critiques sur trop de modernité ? «Ça a toujours été comme ça. Et ça n'a pas ralenti l'adhésion du public. Au contraire.» Sans remue-ménage, ça deviendrait inquiétant. On ferait une polémique : «Comment, il ne se passe rien à Avignon ?! Quel scandale !»
A défaut, on glose : faut-il renouveler le mandat de «Vincent et Hortense», comme Roig les appelle ? Pour elle, les codirecteurs, Vincent Baudriller et Hortense Archambault, ont «apporté le principe d'artiste invité, et s'y tiennent, ce qui présente un intérêt». Autre atout, ils ont ramené la direction du Festival de Paris à Avignon. Roig le rappelle : «En province, on dégaine trop rapidement l'arme du "c'est trop parisien".» Ce n'est plus le cas. Et puis, il y a «un rajeunissement du public, avec la tranche 18-35 ans». Et de bonnes retombées économiques pour la ville : 23 millions d'euros estimés. Pas une mauvaise affaire, comparé aux 2,75 millions de subventions de la municipalité.
Rumeurs. Alors, le duo va-t-il rempiler ? La maire chiraquienne devait évoquer leur avenir vendredi soir, avec le minist