Quarante-huit heures avant la clôture officielle, mardi, du 64e Festival d'Avignon, Hortense Archambault et Vincent Baudriller se sont pliés hier, au cloître Saint-Louis, au traditionnel exercice du bilan.
Les chiffres fournis ont de quoi (les) tranquilliser. Avec 116 000 billets délivrés pour 122 000 places disponibles, le taux de fréquentation atteindrait 95% ; du jamais vu. Un pic qui confirme la tendance des dernières années : depuis 2006, le taux de remplissage est toujours supérieur à 90%. Surtout, comme l’a souligné Vincent Baudriller, tous les spectacles attirent du monde, quelle que soit la notoriété des artistes présentés.
Dans les interventions du public qui ont suivi les exposés des directeurs, plusieurs spectateurs ont d'ailleurs regretté de ne pas avoir pu voir tel ou tel spectacle faute de place. Loin d'effrayer les festivaliers, débats et polémiques semblent donc produire l'effet inverse (Libération des 24 et 25 juillet). Les directeurs ne sont revenus qu'incidemment sur la question. Vincent Baudriller a insisté sur la «vitalité» des spectateurs et s'est inscrit en faux contre l'image du festival «élitiste», rappelant que si Avignon est un lieu de «découverte» où se retrouvent les directeurs de théâtre du monde entier, et qui contribue au lancement de la carrière de nombreux artistes, il se caractérise aussi par la «diversité» de son public. «Ce ne sont pas les œuvres qui sont populaires, c'est le publ