La même question depuis cinq ans : «Pourquoi faut-il raconter des histoires ?» La journée de littérature orale, tenue jadis au théâtre du Rond-Point, rallie l’Odéon. L’interrogation suit. «Pour s’en défausser», dirait le conteur. Qui connaît une histoire n’a pas le droit de la garder ; elle pourrait se venger. Matière vivante, orale, l’histoire passe de bouche à oreille.
Thème de l’événement, organisé par Mondoral (1) : la transmission, la métamorphose, l’adaptation au monde de demain. Selon un mode inchangé, des écrivains, philosophes, sociologues et bien sûr conteurs dévoileront aujourd’hui leur propre réponse. Quatre tables rondes accueillant chacune dix participants avec dix minutes pour exposer leur point de vue en un récit. Les propositions sont ensuite débattues. Notamment annoncés, Bruno de La Salle, Jihad Darwiche, Olivier Py, Alain Mabanckou, Muriel Bloch, Yannick Jaulin, Boris Cyrulnik, Raphaël Enthoven, Jean-Claude Carrière et Dany Laferrière. Pour poursuivre la réflexion sur l’oralité, «les 1 001 Vies du conte» regrouperont une trentaine d’artistes à l’université Paris Diderot (Paris-VII), de mercredi à vendredi, dans le cadre d’ateliers, master-classes et jeux d’impro.
(1) Mondoral (Conservatoire de littérature orale de Vendôme, la Maison du conte de Chevilly-Larue, Paroles Traverses de Rennes, Centre des arts du récit en Isère).
«Pourquoi faut-il raconter des histoires ? Transmettre». Théâtre de l'Odéon, aujourd'hui, de 10 h 30 à 22 heures. «Les 1 001 Vies du con