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Critique

Brahim Bouchelaghem, battle à la russe

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Danse . Entouré des Top 9, un groupe de breakdance de Saint-Pétersbourg, le chorégraphe est au cœur du festival H20 à Aulnay-sous-Bois.
publié le 11 décembre 2010 à 0h00

Il ne tient pas en place. Sa compagnie s’appelle Zahrbat, qui était aussi le titre de son premier solo où il faisait voltiger les cartes en hommage à son père, joueur invétéré. Pourtant, Brahim Bouchelaghem, danseur et chorégraphe, n’a jamais quitté Lille, la ville où il a grandi.

Ce Ch'ti est aujourd'hui artiste associé au Ballet du Nord, centre chorégraphique national de Roubaix, dirigé par Carolyn Carlson. Cela ne l'empêche pas d'aller voir ailleurs, chez Kader Attou, par exemple, où il tourne en ce moment, dans Petites Histoires.com.

Dérive. En Russie, Bouchelaghem a connu les champions du «Battle of the Year 2008», les Top 9, des b.boys (breakers) qui restent attachés aux racines du hip-hop. Il n'a pu s'empêcher de chorégraphier pour eux et vient de faire l'ouverture du festival H2O d'Aulnay-sous-Bois, une manifestation organisée par le centre de danse du Galion, qui, pour sa 14e édition, ne change pas de cap et sait rassembler nouveaux talents et public grâce à un travail de fond à l'année.

Davaï Davaï («Allez, on y va»), présenté également vendredi soir aux Transmusicales de Rennes, est, derrière son apparente simplicité, un savant mélange de figures de base du hip-hop et de chorégraphie contemporaine. En s'attachant aux individus qui composent le groupe Top 9 de Saint-Pétersbourg (Wolt, Kosta, Flying Buddha, Sims, Rezkiy, Kamar, Robin, Tony Rock), Bouchelaghem met en avant chaque personnalité, notamment dans des