Est-ce que le sexe dans tous ses états (masturbation, partouze, strip-tease, escorting…) peut libérer le corps trop bien pensant, ordonné et dressé ? C’est ce que proposent à la discussion de nombreux chorégraphes. Le new burlesque et ses créatures chaudement vulgaires et féministes, le strip-tease effeuillé par Alain Platel, Vera Mantero, les pin-up 007 revues par Philippe Decouflé au Crazy Horse, les Pâquerettes culs nus à godemichés de François Chaignaud et Cecilia Bengolea… les exemples se ramassent à la pelle, qui mettent le sexe sur le devant de la scène, même si les propos ne servent pas la même cause. On va de la légèreté supposée du cabaret à l’intime, en passant par la provocation sur fond de dérision et d’irrévérence. Les thèmes du sexy, de l’érotisme, qui ne sont pas ceux de la nudité souvent traitée, secouent la danse, à tel point qu’elle doit trouver une esthétique qui lui permette de quitter son habit de respectabilité.
Trivial. La manifestation Sexy Scènes, organisée par le théâtre de la Foudre du Petit-Quevilly et le centre culturel Marc-Sangnier de Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime), «réservée à un public averti», se propose de montrer des formes diverses interrogeant ce qui pourrait être «l'autre scène», celle de la vulgarité et de la consommation sexuelles. Gaëlle Bourges présente aujourd'hui et demain une conférence-spectacle que l'on avait pu voir aux Antipodes de Brest. Trois danseuses, nues à table, racontent à un intervieweur