Menu
Libération

Levée de boucliers pour Olivier Py

Article réservé aux abonnés
Théâtre. Nombreuses réactions de soutien suite au remplacement annoncé du directeur de l’Odéon.
publié le 12 avril 2011 à 0h00

L'annonce par Frédéric Mitterrand du remplacement d'Olivier Py par Luc Bondy à la direction du théâtre de l'Odéon suscite des remous (Libération des 8 et 11 avril). Nommé en mars 2007 pour cinq ans, Olivier Py s'attendait d'autant plus à un nouveau mandat que son bilan avait été unanimement salué. «C'est une surprise totale», a déclaré l'actuel directeur, qui dit ne pas comprendre et avoir l'impression d'«être viré pour avoir réussi». «Je suis fier de mon bilan, a-t-il précisé à l'AFP. Je ne le dis pas simplement pour moi, mais pour mes équipes qui ont mené cette maison à un endroit où elle n'était pas. Le taux de fréquentation est optimal (82 %), 10 000 abonnés, 150 000 spectateurs[…] C'est bien cela, mon idée du théâtre populaire : amener un public large et diversifié socialement à des œuvres exigeantes. On a beaucoup travaillé sur les publics jeunes, on a créé toutes sortes de partenariats.»

Dans le milieu du théâtre, une pétition de soutien est en préparation. Parmi les réactions, celles de l'acteur Daniel Auteuil, qui déplore la fin d'un «formidable souffle apporté au théâtre de l'Odéon». Même Patrice Chéreau, pourtant proche de Luc Bondy, s'est ému : «Virer quelqu'un comme cela, sans concertation, surtout quand il n'a pas démérité, c'est choquant. La méthode est détestable.» Même son de cloche du côté de Martine Aubry qui, au nom du Parti socialiste, dénonce une décision «incompréhensib