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Critique

Un Avignon très danse

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Théâtre. Le Festival qui débute aujourd’hui, fera la part belle à la création chorégraphique.
Le chorégraphe Boris Charmatz le 24 mars 2011 à Avignon, où le festival débute le 6 juillet. (© AFP Anne-Christine Poujoulat)
publié le 6 juillet 2011 à 0h00

Le Festival d'Avignon démarre ce soir et jeudi dans la cour d'honneur du palais des Papes, la création d'Enfant, une pièce imaginée par le chorégraphe Boris Charmatz, artiste associé de cette 65e édition. D'une manière générale, on dansera beaucoup cette année à Avignon : sur la quarantaine de spectacles proposés, près de 40% sont l'œuvre de chorégraphes. Vincent Baudriller et Hortense Archambault, les codirecteurs, reconduits l'été dernier pour deux ans, continuent une double entreprise de rajeunissement et de croisement des genres (théâtre, danse, musique, performance, arts numériques), en phase avec la réalité de la scène d'aujourd'hui, mais aussi avec la tradition innovante du Festival .

Des grands textes et des acteurs réputés, on en trouve, cependant, un nombre appréciable à l'affiche de cette édition. Plus de vingt ans après avoir joué la Mouette à l'Odéon, Juliette Binoche remonte sur les planches pour interpréter Mademoiselle Julie de Strindberg dans une mise en scène de Frédéric Fisbach. Le metteur en scène libano-québécois Wajdi Mouawad, artiste associé il y a deux ans, présente quant à lui une trilogie Sophocle qui a suscité la polémique bien avant sa création. Il a dû se résoudre à retirer de la distribution, pour les représentations d'Avignon, Bertrand Cantat, auteur de la musique, mais aussi interprète de toute la partie du chœur. Jean-Louis Trintignant, qui devait enregistrer une lecture en public pour France Culture, avai