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Interview

Boris Charmatz «Sur scène, les enfants procurent des vertiges»

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Artiste associé de la 65e édition, Boris Charmatz, directeur du musée de la Danse-centre chorégraphique national de Rennes, présente «Enfant» dans la cour d’honneur.
publié le 8 juillet 2011 à 0h00

Théâtre national de Bretagne, un après-midi pluvieux. Ce samedi 18 juin, Boris Charmatz, directeur du musée de la Danse- centre chorégraphique national (CCN) de Rennes, fait le premier filage de son nouveau spectacle, Enfant, qu'il présente en début de Festival dans la cour d'honneur. L'ambiance est calme, malgré la présence des 27 bambins qui interprètent, avec 9 danseurs, la chorégraphie. Cela commence par le souvenir de Régi, une pièce antérieure avec Boris Charmatz, Julia Cima et Raimund Hoghe. Il s'agissait pour les danseurs d'en faire le moins possible et de se laisser «régir», actionner par les machines du dispositif. Retrouver l'enfance, le plaisir d'être porté, transporté. Ce principe est ici multiplié par le nombre de danseurs, mais aussi par l'entrée en scène des enfants amateurs.

Parallèlement, Boris Charmatz présente Levée des conflits au stade de Bagatelle, une pièce sur l'exténuation, et une improvisation à l'école d'art avec Médéric Collignon. L'artiste associé de cette 65e édition revient sur le sens de sa présence à Avignon.

Artiste associé, cela signifie quoi ?

C’est très particulier. Ce n’est pas une codirection. Par exemple, ce n’est pas moi qui ai programmé les spectacles présentés dans la cour d’honneur. C’est un système poreux entre Hortense Archambault, Vincent Baudriller - les directeurs du Festival - et moi. On s’est beaucoup rencontrés, on a beaucoup parlé, échangé pendant deux ans. C’est vraiment un dialogue, une reconnaissance mutuelle. Mais pas du tout une carte