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Thieû Niang : retraités complémentaires

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Le chorégraphe réunit un collectif de seniors autour du «Sacre du printemps» de Stravinski.
publié le 8 juillet 2011 à 0h00

Thierry Thieû Niang est un chorégraphe tout terrain. Il y a seize ans, pour la première édition d’Uzès Danse, il répandait une ribambelle de gamins entre les étals du marché de la place aux Herbes. A Stains, dans le cadre des Rencontres chorégraphiques de Seine-Saint-Denis, il a également mené des ateliers pour différentes générations. Il s’adresse aussi aux prisonniers, aux autistes, à tous ceux qui sont empêchés de mouvement.

Beaucoup le connaissent aujourd'hui pour être l'assistant de Patrice Chéreau, notamment pour I am the Wind. Mais il est aussi établi à Marseille depuis sept ans pour un travail de fond avec 25 personnes âgées de 60 à 87 ans, recrutées par petites annonces. Tout a démarré au Théâtre du Merlan, dans le cadre d'un projet avec Pina Bausch, sur le thème du temps qui passe, et s'est poursuivi à raison de trois à six jours consécutifs par mois.

Modernité.«Nous avons vécu ensemble, raconte le chorégraphe. On mangeait, on allait voir des spectacles et on a fait une sortie à Paris, au Centre national de la danse. Une vraie colonie de vacances.» Ils ont découvert des films, des archives et des documents sur le Sacre du printemps de Stravinski et Nijinski. De cette œuvre, qui marque la modernité, Thierry Thieû Niang et son complice Jean-Pierre Moulères ont retenu le Printemps plutôt que le Sacre, titre tant exploité. Façon, aussi, de repousser l'automne de la vie, de parler du