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Libération
Critique

L’on y danse, l’on y danse…

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Festival d'Avignon 2011dossier
Avignon. De courts «Sujets à vif».
publié le 12 juillet 2011 à 0h00

Pour leur 14e édition, les «Sujets à vif», proposés par la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques), mettent en relation des auteurs et des interprètes de différentes disciplines. L'objectif : faire découvrir des artistes le matin, lorsque le soleil n'a pas totalement plombé le jardin de la Vierge, ou lorsque ses rayons se font moins violents en fin d'après-midi.

Quatre programmes réunissent metteurs en scène, chorégraphes, danseurs, comédiens et écrivains, pour des pièces inédites de trente minutes. D'où le 33 Tours de David Lescot (auteur, metteur en scène, musicien) et de DeLaVallet Bidiefono, chorégraphe et danseur de Brazzaville. Ils découpent le temps en onze pièces de trois minutes, partant à la découverte ou entrant en conflit avec «l'ennemi dans la plaine». Ils transforment le plateau en un champ de bataille, mais, pas très courageux ni entraînés au combat, ils se planquent derrière la Vierge protectrice pour ne pas affronter l'ennemi. Parfois, ils s'empoignent aussi sans ménagement, chantent, jouent, dansent, suent, se jettent du lait du haut des remparts. Avec beaucoup d'humour et d'engagement physique, ils nous mettent en première ligne de leur guerre symbolique et chahuteuse. On en rit beaucoup.

Le Voyage Cola, inventé par le chorégraphe Alain Buffard et la danseuse Bouchra Ouizguen, est un saut d'une rive à l'autre de la Méditerranée, de l'Afrique du Nord à la France. Une enjambée où la femme, danseuse du ventre