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Critique

Bruyère et son caractère de chien

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Avignon. «La Dispersion du fils», installation mi-hallucinée, mi-empaillée.
La Dispersion du fils, installation de Jean Michel Bruyère. (Jean Michel Bruyère)
publié le 14 juillet 2011 à 0h00

«In dog we trust» : c'était l'un des mots d'ordre du Préau d'un seul de Jean Michel Bruyère, au Festival d'Avignon 2009. Un parcours-installation dans les coulisses des rapports Nord-Sud, avec force images chocs, dont un hôpital de campagne aux lits vides mais articulés et la participation de dizaines d'acteurs, témoins ou interprètes énigmatiques des convulsions du monde.

Vortex. La figure du chien, on la retrouve dans la Dispersion du fils, nouvelle installation présentée dans un gymnase à l'extérieur des remparts, qui a pour sous-titre Vers la constellation du chien. Une invitation au voyage qui est aussi le clou de l'expo.

Dans un chapiteau tendu de noir, muni de lunettes 3D, on est aspiré via deux écrans hémisphériques dans un vortex intersidéral d'images donnant le tournis, un méga trip psychédélique - grondements stellaires compris - qu'il vaut sans doute mieux aborder à jeun de toute substance amplificatrice. Le tout étant, dixit le programme, élaboré à partir des 750 films et 22 000 séquences réalisées depuis 1999 par le collectif LFKs, fondé par Jean Michel Bruyère. Le reste est plus dépouillé et conceptuel. On y entre par une salle de projection qui diffuse, en boucle, deux films réalisés en 2006 et en 2005 par LFKs, l'Insulte faite au paysage et Ultima Stanza, d'une durée respective d'une heure et vingt minutes et de dix-sept minutes. Faute de les voir dans leur intégralité, on emporter