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Denise Gence tire son ultime révérence

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Décès . Figure de la scène théâtrale, l’ex-sociétaire de la Comédie-Française est morte à l’âge de 87 ans.
publié le 30 septembre 2011 à 0h00

Elle avait débuté à la Comédie-Française en 1946, dans le Médecin malgré lui, de Molière. Pensionnaire puis sociétaire de la maison, elle y resta quarante ans, jouant les servantes, les duègnes, les belles-mères, les bourgeoises et plus rarement les reines. Elle fut l'une des figures de la Trilogie de la villégiature, de Goldoni dans la mise en scène de Strehler en 1979, et releva le défi de la Félicité, de Jean Audureau, créée en 1983 par Jean-Pierre Vincent.

Camarade. Retraitée du Français en 1987, Denise Gence s'offre le luxe, dix ans durant, d'une seconde carrière remarquablement variée. A la Colline, elle retrouve son camarade Pierre Dux dans les Chaises, de Ionesco, mises en scène par Jean-Luc Boutté. Elle obtient un Molière en 1990 pour son rôle dans Avant la retraite, de Thomas Bernhard (mise en scène de Claudia Stavisky). En 1991, elle est au Festival d'Avignon où elle joue les Comédies barbares, de Valle Inclán, dans la Cour d'honneur sous la direction de Jorge Lavelli.

L'année suivante, elle est la Winnie de Oh les beaux jours, de Beckett un spectacle réglé par Pierre Chabert et créé à la Colline, repris plusieurs fois par la suite. Et en 1997, elle est de retour dans la Cour d'honneur pour participer à la création du Visage d'Orphée, d'Olivier Py.

On la voit encore dans Œdipe tyran, de Hölderlin, adapté par Jean-Louis Martinelli en 2001, avant la vraie retraite dont el