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Besset fait encore débat

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Théâtre . Deux ans après sa nomination à la tête du CDN de Montpellier, le dramaturge ne convainc pas.
publié le 18 octobre 2011 à 0h00

Jean-Marie Besset, auteur propulsé en 2010 à la direction du Centre dramatique national (CDN) de Montpellier, entame sa deuxième saison sans avoir convaincu ses pairs. Imposé à ce poste par le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, il avait dû affronter la fronde d’une partie du monde théâtral régional, qui contestait sa légitimité.

Deux ans plus tard, la polémique semble éteinte. Lui et son ami Gilbert Désveaux, qui le seconde à la direction du théâtre des 13 Vents en tant que metteur en scène, ont gagné la sympathie de leurs détracteurs. Mais pas forcément la reconnaissance artistique. Affables, cultivés, ouverts d'esprit, ils sont «humainement sympas, mais n'ont pas leur place dans un CDN», estime sous couvert d'anonymat le directeur d'un théâtre local.

Pourtant, Besset et Désveaux répondent au cahier des charges d'un CDN. Ils font jouer des compagnies régionales, présentent des textes d'auteurs contemporains tel Christophe Pellet, ou plus classiques, comme Jean Genet, et s'efforcent d'élargir leur public. Mais les critiques portent surtout sur leur travail artistique. Leur dernière création, Tokyo Bar, une pièce de Tennessee Williams avec Christine Boisson dans le rôle de l'épouse délaissée par un peintre devenu fou, est loin d'être bouleversante (1). «C'est un spectacle que l'on pourrait voir dans un théâtre privé parisien : esthétique naturaliste, casting tenant lieu de direction d'acteur et mise en scène qui ne dit rien du texte», tranch