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Critique

Bobigny fait sauter le Standard idéal

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Théâtre . De Budapest à Lisbonne en passant par Berlin, l’Europe est à l’honneur au festival de la MC93.
publié le 31 janvier 2012 à 0h00

C'est en musique que s'est ouvert ce week-end le Standard idéal, festival de la MC93 de Bobigny qui fête sa neuvième édition. Invité régulier de la maison ces deux dernières années, David Marton présente son nouveau spectacle, le Clavier bien tempéré. Si titre et contenu sont inspirés de Jean-Sébastien Bach, le jeune metteur en scène hongrois installé à Berlin puise aussi dans la Mélancolie de la résistance, roman de l'écrivain hongrois László Krasznahorkai, pour une pièce de théâtre musical hors norme et hors frontières, reprise du 9 au 13 février.

A l'affiche de cette semaine, une découverte : le théâtre Praga de Lisbonne, qui vient notamment présenter, en première française, un Songe d'une nuit d'été avec plus de… 60 acteurs et musiciens. Une folie scénique qui a été un véritable coup de cœur pour Patrick Sommier, directeur des festivités et toujours à l'affût d'aventures qui bousculent. «En France, pays qui fut le plus ouvert de la planète, écrit-il dans la brochure du festival, la tâche devient compliquée. Il faut convaincre en se gardant des coteries et des modes, des anathèmes, des ignorants, de tout ce qui fabrique de la censure.»

Avec des moyens modestes, le Standard ambitionne de dresser un petit état des lieux européen, avec des artistes venus de Berlin, Budapest, Lisbonne et Barcelone. «Un festival, écrit encore Sommier, est un arrêt sur image, un état du monde. Ce n'est pas un bilan, c'est le secret espoir