Libération aime le festival d'Avignon. Lieu toujours emblématique de l'état du spectacle vivant, carrefour permanent de créateurs du monde entier, les plus étonnants, les plus pertinents pour nous raconter le monde tel qu'ils le voient. Avignon est, par nature, un lieu de débats. Il suffit pour s'en convaincre d'écouter les conversations dans les bars et les restaurants de la ville. Chaque spectacle y est disséqué, commenté, porté aux nues, honnis, parfois jusqu'à l'invective, on se souvient de l'année 2005 où Jan Fabre en était l'artiste associé.
Libération n'est pas le dernier à donner son avis, chaque jour, et de manière intensive. Une telle accumulation de propos artistiques dans une même ville et dans un temps limité, fait masse critique. Elle pose en elle-même des questions plus larges qui relèveront un jour de l'histoire de l'art, mais aussi des politiques culturelles qui sont mises en œuvre et qui tracent, entre autres choses, les cadres économiques des productions. Libération, fort de son expérience depuis plusieurs années dans l'organisation de débats était venu installer son forum l'année dernière à Avignon, en pleine campagne de la primaire socialiste, avec l'objectif d'y voir plus clair dans les propositions des candidats. La relation entre les hommes politiques et les artistes en était le centre, elle est de celles qui peuvent constamment être questionnées.
Solidarités. Cette année, notre forum poursuivra l'exercice mai