Les têtes valsent dans les centres dramatiques nationaux (CDN). De nombreux directeurs - traditionnellement des metteurs en scène - dont le mandat doit s’achever cette année ne seront pas confirmés dans leur fonction. Sur trente-cinq, une dizaine d’établissements sont concernés. Le ministère de la Culture, qui chapeaute la nomination des directeurs, entend profiter de cette conjoncture pour pousser en avant la parité hommes-femmes et le renouvellement des générations, au risque de provoquer des polémiques.
La règle actuelle précise que le premier mandat est de quatre ans, éventuellement suivi d’un ou deux renouvellements de trois ans chacun. Exceptionnellement, une dernière nomination de trois ans peut intervenir. En principe donc, aucun artiste ne devrait passer plus de treize ans à la tête du même théâtre. Revue de détail des différents cas de figure.
Les inamovibles
Reconduit pour trois ans au TNP de Villeurbanne, Christian Schiaretti - qui espère un jour la Comédie-Française - peut faire état d’un bilan incontesté. A Lorient (Morbihan), Eric Vigner a obtenu de rester au moins deux ans de plus.
Les volontaires
Au théâtre du Nord, le vétéran Stuart Seide avait annoncé de longue date que ce serait son dernier mandat. Même chose pour Thierry Roisin à Béthune (Pas-de-Calais), Dominique Pitoiset à Bordeaux ou François Chattot à Montluçon (Allier) (parti le 31 décembre). Enfin, à Aubervilliers (Seine-Saint-D