Le matin, avant que les rayons du soleil ne frappent le jardin de la Vierge, ou à 18 heures, un plateau accueille des propositions diverses (théâtre, littérature, musique, cirque…). Animé par des auteurs chorégraphiques et la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), «le Vif du sujet» devenu «les Sujets à vif» est un moment à part. Les auteurs et interprètes y proposent notamment des réflexions, des points de vue sur la danse ou le théâtre.
Au nombre de huit parmi les manifestations de la SACD au sein du Festival, les «Sujets» sont des pauses qui font grand bien. Les programmes A et B, donnés depuis lundi, ont la fraîcheur de leurs auteurs. La commande au slameur conteur D'de Kabal, Créatures, sous l'œil bienveillant du chorégraphe Farid Berki, met en scène le performeur et la danseuse Emeline Pubert, lui dans sa boîte de plexiglas, elle rôdant autour, jusqu'à venir rejoindre sa bête. Grognant, les deux se toisent, reniflent, attrapent. Une conception brute de la relation homme-femme, sans brutalité. A se singer l'un l'autre, ils font corps commun. La commande à la plasticienne chorégraphe sud-africaine Mamela Niamza, avec la danseuse Faniswa Yisa, s'en prend au complexe d'infériorité que l'apartheid a inculqué aux Noirs. Après dissection de la relation de rivalité entre Noirs riches et Noirs pauvres, les danseuses, juchées sur des cothurnes en boîtes de conserve, se retrouvent à courber l'échine devant des chiens policiers, de vraies déboulées dans le