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Plus de petits tours pour les marionnettes

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Après des années d’errance à Paris, la discipline a enfin trouvé son toit dans le Ve arrondissement.
«Les Fourberies de Scapin», par la compagnie Emilie Valentin. (Photo F.Jean)
publié le 4 novembre 2013 à 20h06

Au fond d'une discrète cour du Ve arrondissement parisien, entre un immeuble et une salle de bowling, un théâtre a ouvert ses portes hier soir. Unique en son genre dans la capitale, après une attente de plus de vingt ans : le Mouffetard - Théâtre de la marionnette, sis au 73 de la rue du même nom. Non pas un musée, mais une salle de spectacle de 230 places, dotée d'un centre de documentation et d'un lieu de résidence d'artistes, financée par l'Etat, la Ville de Paris et la région réunis.

Depuis 1992, une ribambelle de projets avaient été lancés sans jamais voir le jour (1). Il existait bien à Paris un théâtre de la marionnette… mais sans toit. Faute de lieu disponible, les marionnettes se contentaient de partenariats avec des compagnies et des salles existantes, sans jamais pouvoir accueillir leur public dans leur propre maison. En 2012, le théâtre de Pierre Santini s’est libéré. Pendant un an, les Ateliers du spectacle de Jean-Pierre Larroche, collectif d’artistes et de techniciens, ont tout refait de fond en comble.

Multiforme. «La création a beau être riche et les salles remplies, la marionnette n'a jamais trouvé d'endroit où se développer en France», souligne Isabelle Bertola, devenue directrice du Mouffetard, entourée d'une douzaine d'employés. «Nous voulions trouver de nouveaux publics, accompagner des artistes, montrer des choses non visible