Dernière ligne droite pour le Festival d'automne, avec encore deux spectacles argentins. Romina Paula et Mariano Pensotti ont en commun d'avoir moins de 40 ans et de figurer parmi les fers de lance d'une génération qui, ces dix dernières années, a revitalisé la scène de Buenos Aires. Tous les deux revendiquent par ailleurs l'influence du cinéma sur leur travail théâtral. «Quand je regarde les acteurs, dit Romina Paula dans le programme du festival, je vois des plans, des échelles de plans : moyens, rapprochés, gros plans ou plans d'ensemble.» «Ce qui me séduit, dit de son côté Pensotti, c'est de récupérer une forme d'ambition narrative propre au cinéma, souvent enclin à raconter de grandes histoires où la tension entre réel et fiction est palpable, et transférer cela au théâtre.» Voire dans l'espace public, comme on l'a déjà vu faire par le passé, réinventant des vies de quidams sur le quai du métro, par exemple.
Enchevêtrées. A la Colline, la semaine dernière, il y a déjà eu El pasado es un animal grotesco, une pièce de Pensotti où quatre jeunes gens scrutent les dix dernières années de leur vie. Dans Cineastas, programmé jusqu'à demain à la Maison des arts de Créteil, il suit aussi quatre récits parallèles, ses comédiens circulant de l'un à l'autre quand ils ne prennent pas le micro du narrateur. Les histoires enchevêtrées ont toutes pour personnage principal un(e) cinéaste : l'un, en train d