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DañsFabrik, escale à Beyrouth

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Troisième édition du festival de Brest.
Dans «These Shoes are Made for Walking», Nancy Naous propose des essais autour d'événements dans le monde arabe. (Photo Mohamed Charara )
publié le 9 janvier 2014 à 17h06
(mis à jour le 13 janvier 2014 à 15h39)

Le festival DañsFabrik du Quartz de Brest, qui a succédé aux Antipodes, affirme pour sa troisième édition son ancrage dans la ville. En associant plusieurs structures culturelles (1), la scène nationale, qui occupe aussi la rue pour cette manifestation, va à la rencontre des publics avec la complicité de la vingtaine de compagnies invitées. Mais le festival aime aussi à prendre le large. Cette année, il voyage jusqu’à Beyrouth où, malgré l’instabilité, de jeunes (ou moins jeunes) artistes sont des appels d’air dans une ville bombardée qui se reconstruit à tour de bras.

Lucioles. Tous font des allers-retours vers l'Europe, les Etats-Unis et maintenant les pays arabes pour nourrir leur travail autant financièrement qu'intellectuellement. Parmi ces jeunes artistes - qui occupent les théâtres en sous-sol et une villa grâce au prêt d'un propriétaire attaché au développement de l'art contemporain -, Yalda Younes, née en 1978 à Beyrouth, est curatrice de cette édition du festival avec un programme qu'elle a nommé Lucioles, en réponse à une phrase définitive (et pourtant pas tout à fait fausse) de Pasolini qui annonça la disparition de ces lumières volantes. On connaît déjà en France cette danseuse et chorégraphe qui travailla avec Israel Galván, tête de file de la nouvelle génération flamenca. On se souvient d'un solo, présenté justement à Brest, où elle frappait le sol sur une bande-son de bombardement avant de disparaître dans le noir. En acco