Aurélien Bory a toujours l’air de rêver, même si son actualité est plus que chargée avec six spectacles en tournée (1). Mais sous les airs de Pierrot lunaire s’active le bricoleur qui ne recule devant aucun obstacle afin d’inventer des paysages mentaux féeriques. Né en 1972 - avec quelques attaches familiales en Guyane, où il n’est jamais allé bien que ses spectacles tournent de l’Europe à Bangkok -, Aurélien Bory, avant de trouver dans le cirque et la danse de précieuses matières pour nourrir son univers, se destinait au théâtre. Mais le metteur en scène manquait d’espace, qu’il alla chercher dans d’autres disciplines. Après avoir fondé sa Compagnie 111 en 2000 à Toulouse, la ville où il est implanté tout en étant depuis 2011 artiste associé au Grand T à Nantes, il ne cesse de voyager, partant à la rencontre d’autres savoir-faire.
Acrobatie. En 2004, il travaille avec des acrobates marocains et son spectacle Taoub permettra la fondation du Groupe acrobatique de Tanger. Cette année, il revient à la charge en créant, toujours autour de l'acrobatie marocaine, Azimut. Azimuté lui-même ? Non, le metteur en scène trace des lignes claires dans toutes ses pièces. On se souvient encore de l'émotion et du choc esthétique que fut en 2007 les Sept Planches de la ruse, créé en Chine avec des artistes de l'Opéra de Dalian - dont quelques retraités. Tout y reposait sur le déséquilibre, le danger palpable et une stratégie minu