Il y a vingt-deux ans, lors de sa première édition tapageuse, qui montrait ainsi l’intérêt d’un nouveau public pour une manifestation faisant place au hip-hop avec les chefs de file du moment, l’Américain Doug Elkins ou les Français Aktuel Force, le festival Suresnes Cités Danse connectait déjà la danse dite «urbaine» à la danse contemporaine.
C'est toujours le cas, même si les chorégraphes hip-hop y sont maintenant majoritaires, ce qui est légitime, tant aujourd'hui les barrières entre les genres ont disparu. Fidèle à ses concepts, le festival continue de produire quelques-uns des spectacles qu'il programme, trois pour cette 22e édition (Laura Scozzi et, plus modestement, Sylvain Groud et Amala Dianor). Cinq créations, vingt-deux représentations, onze chorégraphes et cinquante-quatre danseurs, pour un budget de 478 000 euros, dont 70% consacrés à l'artistique. Suresnes Cités Danse a acquis sa vitesse de croisière avec le soutien jamais démenti de la Ville et du conseil général principalement.
Ce dernier n’a pas hésité à aider un projet lancé en 2007, «Cités Danse Connexions», pôle de production, de diffusion et de formation pour les danseurs et chorégraphes hip-hop. Sous la houlette de Nabila Tigane, la structure a fédéré une troupe d’une cinquantaine d’interprètes, favorisant leur insertion professionnelle. Et, depuis 2012, Cités Danse Connexions a élargi sa mission en ouvrant ses portes aux collégiens et lycéens des Hauts-de-Seine, organisant des rencontres avec