Volontairement perméable aux courants de pensée qui agitent et assurent l’évolution de la danse, le festival CDC (C’est de la danse contemporaine), organisé depuis dix ans par le Centre de développement chorégraphique (CDC) de Toulouse, est consacré cette année aux flux migratoires. Repérant les attitudes pop et folk (folk au sens de peuple) des chorégraphes contemporains, la directrice du centre, Annie Bozzini, insiste sur le nomadisme de la danse, sa circulation géographique et temporelle, malgré les difficultés administratives des artistes pour obtenir des visas. La danse poursuit donc son voyage à Toulouse (dans une dizaine de lieux) et en Midi-Pyrénées.
Christian Rizzo, tombé un jour sous le charme d'une ronde soudaine et improvisée par des hommes à Istanbul, a fait de ce souvenir le motif de son spectacle D'après une histoire vraie. Puisant aux sources vernaculaires tout en gardant son style léché, précis jusqu'au moindre détail, il propose sur la batterie vertigineuse de Didier Ambact et de King Q4 sa propre ronde sensuelle pour huit interprètes masculins. L'ensemble n'y avale pas l'individu, bien au contraire. Le public est debout.
Antidote. Tout en plumes, François Chaignaud, de plain-pied avec le public, sur des airs d'envoûtement de différents pays, frotte son corps aux rituels de theyyam, dans le Malabar (Inde), pour un solo antidote aux rituels figés du théâtre occidental. Radhouane el Meddeb, Français d'origine tunis