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Danse

«Passages», haut niveau

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Le programme présenté par le Ballet de l’Opéra national de Lyon réunit deux pièces de son répertoire et une création.
«Tout Atour», une création de Rachid Ouramdane. (Photo Jaime Roque De La Cruz )
publié le 25 février 2014 à 17h06

Avec le Ballet de l’Opéra national de Lyon, le mot «passage» prend tout son sens dans ses multiples directions. Il est un des piliers mobiles de la danse, soulignant sa fugacité, sa capacité à passer d’un espace à un autre, d’une temporalité à une autre, d’un ton à l’autre. Intitulé «Passages», le programme proposé dans la très belle salle rénovée du Radiant, avec sa vue imprenable sur la Saône, est en lui-même un chemin pour une randonnée tout aussi onirique que physique invitant à brûler la vie, de toute urgence.

Les trois pièces présentées n’ont rien à voir, ni dans le style ni dans les atmosphères qu’elles dessinent sous des lumières actives, parties prenantes des chorégraphies. Mais elles invitent toutes à une réflexion philosophique sur ce qui pourrait encore s’appeler un état de grâce. Elles se contaminent entre elles, faisant des danseurs l’objet principal de la déambulation à pas pressés. A la lyonnaise, on traboule secrètement de 1998 à 2014.

Fusion. Première des deux pièces du répertoire, Critical Mass (créée en 1998 par Russell Maliphant, et inscrite au programme du Ballet depuis 2002), est un duo masculin complice, tout en douceur, un continuum qui éclaire la complexité des rapports entre deux hommes. De la capoeira qui transforme le duel en une chorégraphie, à une danse de salon, les deux interprètes, Benoît Caussé et Andy Cowton, absorbés par la tâche de naviguer ensemble, dans des copiés-collés ou des fusions, scra