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Danse

Avignon célèbre trente ans de hip-hop

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La 36e édition du festival les Hivernales est consacrée à l’évolution de la culture urbaine.
«What did you say?» de Brahim Bouchelaghem. (Photo Frédéric Iovino)
publié le 4 mars 2014 à 20h26

Démarrées quasi bénévolement il y a trente-six ans par la volonté d'un groupe de personnes, la plupart issues de l'enseignement en éducation physique, dont Amélie Grand qui en fut la directrice jusqu'en 2009, les Hivernales ont accompagné l'évolution de la danse en France, moderne puis contemporaine et hip-hop (1). La 36e édition de ce festival, toujours organisé par la structure d'origine, devenue centre de développement chorégraphique (CDC), et dirigée par Emmanuel Serafini, dresse un panorama du hip-hop, des pionniers du genre aux jeunes groupes qui ne manquent pas dans la région Paca - même s'ils sont trop peu soutenus.

Répertoire. Débats, projections et bien sûr spectacles permettent de mesurer l'ampleur d'un mouvement ayant explosé en France avec l'émission H.I.P H.O.P., sur TF1, qui ne dura malheureusement qu'un an, en 1984. C'est l'année où Christine Coudun et Jean Djemad créent les trois B., comme Black Blanc Beur, qui réunit des artistes déjà très au point techniquement et marque le passage de la danse de rue, alors le break, vers celle de scène.

Depuis, quatre générations d'interprètes ont pris les rênes, comme on a pu le voir en préouverture de la manifestation avec Récital à 40 du chorégraphe Mourad Merzouki, qui a repris une pièce de 1998, à l'époque pour six danseurs, la déclinant pour quarante. Signe que le hip-hop a désormais un répertoire qui rappelle son histoire et que, parfois, il vieillit