Sans attache fixe, ils sont partout et organisent des rassemblements internationaux et transdisciplinaires pour présenter ce qui, souvent, ne trouve pas sa place dans des institutions encore en retard sur l’actualité artistique.
Comme pour renouer avec les années 80, où l’art performatif secoua le milieu culturel avec le groupe Frigo et le Symposium d’art performance, le collectif Loge 22 tisse à Lyon des liens avec des artistes d’Athènes, Ljubljana, Zagreb, Londres ou Berlin. Et ils en font pour la troisième fois le festival Spider, aux Subsistances qui les accueillent en toute confiance.
Oulipiens. Dans cette Loge 22, on compte des plasticiens, des chorégraphes et danseurs qui, par ailleurs, sont dans la compagnie d'Anne Teresa de Keersmaeker. En s'accaparant momentanément les lieux de diffusion, en permettant au public d'aller d'une proposition à l'autre (cinq par soirée), les jeunes «entrepreneurs» de l'art vivant travaillent à dénouer les antagonismes entre spectacles et performances, entre esprit pop - dont celui pop-up des oulipiens - et expérimentations pointues.
Ainsi, après une ouverture avec des concerts d'Impérial Quartet, de Charlie Winston - habitué des pentes de la Croix-Rousse et balletomane - et de LeYan, les pièces présentées jusqu'à samedi, dans différents espaces (salles couvertes ou plein air de la chic friche), apparaissent d'un tout autre acabit. «Circulez, il y a tout à voir, ici et maintenant» : le slogan d