«On va d'abord se réchauffer les mains, se tapoter les bras, se passer les doigts sur les yeux, sur le front… Pierre, retire ton sac à dos… Maintenant, on va occuper l'espace. On marche, on accélère. Dès qu'on croise quelqu'un, on le regarde. On s'écoute aussi. Yacine, s'écouter, ce n'est pas parler» : Clémence Bordier, la jeune dramaturge qui anime l'atelier, dispense ses consignes en circulant entre les collégiens. «C'est qu'il est tôt, on n'est pas réveillé», souffle l'un d'eux, l'air accablé. «On travaille sur l'énergie, de plus en plus vite», enchaîne Clémence, imperturbable. Les 22 élèves de 3e du collège parisien Lucie-Faure, dans le XXe arrondissement, sont venus ce lundi à 8 heures dans l'annexe du théâtre de la Colline, l'une des grandes scènes parisiennes, pour suivre un atelier de trois heures.
A son issue, ils iront voir le plateau pour préparer la représentation. Ils présenteront des saynètes inspirées de la pièce Liliom, du Hongrois Ferenc Molnàr, qu'ils ont vue avec leur classe - l'histoire d'un voyou séducteur et loser.
Bienfaits. A l'étage du dessous, Adrien Béal, jeune metteur en scène, a pris en charge les 33 élèves de 1re STMG (sciences et technologies du management et de la gestion) du lycée Martin-Nadaud. Il les fait d'abord asseoirpuis les interroge surLiliom. Les deux professeures accompagnant la classe - une enseignante de franç