La Ménagerie de verre, lieu unique dans Paris, a vu défiler et soutenu, sans coup férir, la jeune danse des années 80, et poursuit son aventure aux côtés des jeunes artistes, chorégraphes, metteurs en scène ou performeurs (Boris Charmatz, Alain Buffard, Claudia Triozzi, Nadia Lauro, les Chiens de Navarre, Régine Chopinot, Laure Bonicel…). Tout le monde y a mis les pieds au moins une fois pour découvrir des projets des plus insolites. La création de deux temps forts, Les Inaccoutumés et Etrange Cargo, n’ont fait qu’affirmer la libre pensée qui circule dans cet espace.
Ouverte en 1983, laboratoire de recherche, la Ménagerie de verre, ancienne imprimerie, dispose d'une cafétéria entièrement repensée et plutôt de bonne qualité, d'un espace scénique de 400 m2, certes bas de plafond mais joliment atypique, et de trois studios de répétition qui ne désemplissent pas, tant ce type d'équipement manque cruellement dans la capitale.
L'architecte Pierre-Louis Faloci, qui a largement contribué à l'identité de ce «théâtre», a essentiellement travaillé sur la lumière naturelle en définissant cet espace comme «un écrin rigide qui n'admet comme douceur que des rais de lumière filtrés par des verrières. Une esthétique de la souffrance brutale, nue, heureusement tempérée par une jouissance sacerdotale. L'architecture est tout entière dans ce déchirement, ce grand écart entre le dépouillement extrême et l'investissement sans retenue».
Les artistes ont parfaitement saisi cette at