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Vente

La collection Chesnais au fil des enchères

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Ce samedi à Paris se déroule la dispersion des pièces conçues ou glanées par le marionnettiste français tout au long de sa vie.
«Bastinne», 1942, pour l'opéra de Mozart. (Photo Arts Talents Enchères)
publié le 20 juin 2014 à 18h06

C’est un petit événement historique et patrimonial : la vente aux enchères de la collection du marionnettiste Jacques Chesnais, disparu en 1971. La dernière dispersion de cette ampleur, celle des Walton, remonte à 1979. Marion Chesnais, y avait assisté à l’époque. Elle se rappelle avoir acquis deux petites têtes mais avoir vu s’échapper une écuyère qu’elle convoitait et qui avait été préemptée.

Agée aujourd’hui de 80 ans, la fille de Jacques Chesnais a décidé de disperser à son tour la collection de son père. En 2006, à la mort de sa mère, elle avait déjà effectué une dation à la Bibliothèque nationale de France.

Mobilisation. Exposée dans un lieu consacré aux arts et à la danse, la vente Chesnais colle idéalement au cadre Napoléon III en présentant une majorité de marionnettes datant du XIXe siècle. «En dehors de ses créations, Chesnais a recherché toute sa vie des spécimens et des traces de marionnettes dans tous les pays où il passait, raconte Marion Chesnais. Il a notamment publié en 1947 une histoire générale des marionnettes qui fait encore référence.»

En 1934, Jacques Chesnais crée son premier théâtre, la Branche de houx. Sa fille raconte qu’il avait été subjugué par la représentation d’une troupe italienne et qu’il avait décidé de se lancer dans la marionnette après avoir un temps songé au théâtre. De l’époque de la Branche de houx, il ne possédait plus grand-chose, son atelier ayant été pillé lors de sa