Jusqu'au 9 juillet, à Montpellier Danse, le photographe Grégoire Korganow saisit les danseurs au moment où ils sortent de scène. En parallèle, les chorégraphes des compagnies programmées racontent à Libération cet instant très particulier, juste après que le rideau tombe.
«Comme le funambule, sur un fil, suspendu»
Yurié Tsugawa vient de terminer la représentation de Empty Moves (Parts I, II, III). Le photographe l'a saisie à cet instant:
Chorégraphe du ballet dans lequel elle est interprète, Angelin Preljocaj commente ce moment: «En général, je bois énormément pour combler la dépense vitale qui est très forte, à cause de la surexcitation sur scène que procurent les regards des spectateurs. Je me souviens surtout de la sortie de la première représentation du Funambule, le solo que j'avais fait sur le texte de Jean Genet que je disais tout en dansant. A 52 ans, j'étais seul sur scène, c'était une aventure nouvelle. La sortie, c'était l'épuisement. Juste avant, je venais de vivre ce moment incroyable où l'on touche à l'essentiel, où l'on est dans la vérité du corps, avec juste l'énergie de faire ce qu'il y a à faire. J'étais vidé, vide avec la sensation d'être comme le funambule, sur un fil, suspendu.»
«L’autisme s’installe»
Aurore Di Bianco, après la représentation de Plage romantique d'Emanuel Gat:
L'Israélien Emanuel Gat est le chorégraphe du ballet qu'elle interprète: