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Avignon

Le Festival affiche son profil grec

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Denses et énergiques, des pièces contemporaines font écho au chaos qui traverse le pays.
«Nature morte», de Manolis Tsipos dans une mise en scène de Michel Raskine, avec les élèves de l'Ecole de la comédie de Saint-Etienne. (Photo Chrisophe Raynaud de Lage)
publié le 11 juillet 2014 à 19h56

Trois pièces grecques contemporaines sont à l'affiche du Festival. On pourra voir, à partir du 22 juillet, la Ronde du carré, de Dimitris Dimitriadis, sans doute le plus connu des auteurs grecs contemporains. Giorgio Barberio Corsetti avait créé à l'Odéon en 2010 une mise en scène de ce texte en français, à l'occasion d'un cycle Dimitriadis. Signée du jeune metteur en scène Dimitris Karantzas, la version grecque s'annonce beaucoup moins anecdotique.

Les deux auteurs à l'affiche ces jours-ci n'ont pas la même notoriété. Leurs textes ont, dans leur forme, peu de point communs. Nature morte, de Manolis Tsipos, est un hymne «à la gloire» d'une Athènes insurgée ; il n'y a pas de personnages, mais des images et des événements. Vitrioli, de Yannis Mavritsakis, a une forme théâtralement plus familière : un huis clos familial dans un quartier prolétaire. Sur le fond, on peut trouver des rapprochements : ces textes parlent de la Grèce d'aujourd'hui, faisant écho à son histoire - il y est question de guerre civile et d'actualité de la tragédie. Leurs écritures, qui s'affranchissent du réalisme, supposent par ailleurs une bonne attention.

Mégaphone. Au gymnase du lycée Saint-Joseph, qui accueillera durant tout le Festival des travaux d'écoles de théâtre, Michel Raskine, metteur en scène expérimenté, lance les jeunes acteurs de l'école de Saint-Etienne à l'assaut de Nature morte et de l'écriture de Manolis T