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Conflit

Avignon, la cité des pactes pour Filippetti

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La ministre de la Culture, pistée par les intermittents, a esquissé jeudi son projet culturel pour la rentrée.
Aurelie Filippetti à Avignon le 17 juillet 2014. (Photo AFP)
publié le 17 juillet 2014 à 19h46

Bien sûr les images, diffusées sur les réseaux sociaux, d'Aurélie Filippetti, souriante mais tendue, quittant mercredi après-midi le village du «off» à Avignon sous les cris de «Dehors les enfumeurs !», ne sont pas du meilleur effet. Et l'amplification de la scène, via une dépêche alarmiste de l'AFP - «Aurélie Filippetti chassée du off par des intermittents» - n'a pas servi son image. L'entourage de la ministre de la Culture ne cachait d'ailleurs pas son agacement face à ladite dépêche.

En déplacement mercredi et jeudi à Avignon, la ministre aura passé deux jours sans voir de spectacle, ce qui est parfaitement inédit. Mais, si plusieurs dizaines d’intermittents, parfois munis de masques à son effigie, l’ont pistée dans ses rendez-vous, ils l’ont aussi laissée passer une soirée tranquille mercredi soir dans un restaurant de Villeneuve-lès-Avignon.

Blason. La ministre s'est même payé le luxe de faire un tour sans encombres tard le soir au bar du «in», le lieu des artistes et techniciens du Festival. Les troubles ont finalement été limités et sa présence n'a pas déclenché l'embrasement que certains pronostiquaient.

Pour Aurélie Filippetti, qui avait dit qu'elle viendrait et est venue, c'est une demi-victoire… qui ne suffira pas à redorer un blason politique, encore terni par la décision de François Hollande, mercredi, de nommer Eric Ruf à la tête de la Comédie-Française, alors qu'elle penchait pour Stéphane Braunschweig, directeur