Chic, un spectacle de Thomas Ostermeier. Invité de dernière heure dans la programmation, le directeur de la Schaubühne de Berlin est un habitué d’Avignon. Il fut le premier artiste associé de Vincent Baudriller et Hortense Archambault, les prédécesseurs d’Olivier Py. Et ce dernier n’est sans doute pas mécontent d’attirer dans son premier festival un artiste aussi prestigieux qu’Ostermeier.
Vitesse. Le Mariage de Maria Braun n'est pas une création récente - le spectacle date de 2007. Ce n'est pas non plus une production lourde - cinq acteurs, des décors légers, presque une «petite forme». Enfin, ce n'est pas l'un des spectacles majeurs du metteur en scène, mais cela n'y prétend pas. Sa modestie formelle est même l'une de ses armes : Ostermeier ne vise pas à «égaler» le film de Fassbinder sorti en 1979. «Son» Mariage tient plutôt de l'atelier d'acteurs à partir du scénario original.
Une fois cela accepté, on passe un bon moment, voire un peu plus. Le metteur en scène, qui est né en 1968, dit n'avoir pas vu le film avant de se lancer dans sa mise en scène. Et raconte qu'il a cherché à recréer, «sur un plateau de théâtre, le rythme rapide du montage d'un film». La vitesse, c'est en effet l'un des atouts de son spectacle. Les cinq comédiens changent de rôle à vue ; une perruque, un accessoire, et l'amie devient le fiancé (Sebastian Schwartz), la mère le docteur (Robert Beyer), l'amant noir le contrôleur du train (Moritz Gottwald), le patro