Drôle de festival. Commencé sous haute tension pour cause de conflit des intermittents, noyé le premier week-end sous des trombes d’eau, critiqué pour ses choix de programmation, et insubmersible pourtant, avec dix derniers jours beaucoup plus réussis que les dix premiers. Pour son premier festival en tant que directeur, Olivier Py aura été bien secoué. Ce samedi, il devait présenter un bilan chiffré de ces trois semaines. Malgré les représentations annulées, les pertes devraient être limitées, en termes de recettes comme de fréquentation. Tour d’horizon de cet Avignon 2014.
Les intermittents ne désarment pas
Le 26 juin, Manuel Valls sort les Canadair pour éteindre l’incendie qui menace de se propager à tous les festivals d’été, après le Printemps des comédiens de Montpellier - en grève du premier au dernier jour -, Uzès - annulé - et les fortes perturbations à Montpellier Danse et surtout au festival de Marseille.
Il annonce que la principale mesure affectant le nouveau régime chômage des intermittents du spectacle - le différé d’indemnisation - ne sera pas appliquée, et que l’Etat compensera intégralement les baisses de revenus entraînées par l’accord Unédic du 22 mars. Il annonce aussi la sanctuarisation des budgets de la culture. Et nomme un trio de médiateurs - Hortense Archambault, Jean-Denis Combrexelle et Jean-Patrick Gille -, chargé d’ouvrir immédiatement des consultations avec toutes les parties concernées. Trois jours plus tard, le Premier ministre publie leur lettre de missi