AAvignon, le premier accroc aura coûté 300 000 euros. C’est, d’après Olivier Py, le montant des pertes du 68e festival, suite au mouvement des intermittents…
«Les chiffres ne sont pas bons» : présentant samedi à l'espace Pasteur le bilan du Festival, Olivier Py a choisi de noircir le tableau. Près de 108 000 places ont été délivrées tout au long des trois semaines, le taux de fréquentation atteignant 90%, et seules 12 représentations ont été annulées, sur un total initialement prévu de 289. Bilan somme toute honorable, eu égard aux craintes qui pesaient sur le Festival à la veille de son démarrage, le 4 juillet. Entre grèves et intempéries, les premiers jours ont été chaotiques, mais le public a tout de même répondu présent, notamment dans la deuxième partie, ce qu'Olivier Py a reconnu, citant Jean Vilar : «Ce qu'on a réussi de mieux au Festival, c'est le public.»
Le directeur aurait pu se féliciter d'avoir limité les dégâts, mais il a préféré en rajouter encore une louche - «300 000 euros [de pertes estimées], c'est énorme, c'est même inquiétant pour 2015» -, évoquant la perspective d'un Festival raccourci d'une semaine l'année prochaine, faute de moyens.
Une inquiétude passablement surjouée. En estimant le manque à gagner à quelque 300 000 euros - «268 000 euros de billeterie et 32 000 euros de bar et produits dérivés» -, la direction du Festival charge la barque.
Pour