Le festival Mimos, créé en 1983 à Périgueux, géré depuis 2000 par l’Odyssée, scène conventionnée (1) et dirigée par Chantal Achilli, peut se vanter d’avoir un public large, familial et fidélisé. L’an dernier, plus de 60 000 spectateurs ont assisté aux spectacles in et off de 250 artistes. Mieux que le Tour de France, qui ne fit qu’y passer dare-dare, le festival transforme la ville pendant une semaine.
L’ouverture clinquante, lundi soir, qui a réuni 7 000 spectateurs au stade du Copo, où l’on avait vu le luxuriant et très performant Groupe F, n’a guère enthousiasmé, passant entre les gouttes juste avant une averse tropicale. Les cieux étaient sans doute courroucés par le concert gratuit, tout de bruit et de fureur non contenus, de la troupe des Commandos Percu, qui porte bien son nom, la finesse n’étant certainement pas une de ses qualités.
Cage rouillée. Se frayant un chemin à travers la foule jusqu'à atteindre la scène, distribuant des bâtons magiques aux spectateurs pour allumer un peu plus le feu, les huit musiciens artificiers, descendants directs de Vulcain, ont en une seule partition conjugué pyrotechnie et percussions, métallos d'une planète qui gronde. Quant à la chorégraphie, elle s'est révélée pour le moins basique. Fort heureusement, les gestes ne manquent pas à Mimos, en témoigne la toute récente création de Josef Nadj, Paysage inconnu, quatuor pour deux danseurs (dont lui-même) et deux musiciens (2).
Ce n'est pas la p