Ayant pris la succession de Guy Darmet en 2011 à la direction de la Maison de la danse et de la Biennale de Lyon, Dominique Hervieu (anciennement à Créteil et Chaillot) affirme ses convictions esthétiques et son ouverture à l'occasion de la 16e édition de la Biennale, un des événements chorégraphiques majeurs de la rentrée par son ampleur internationale et la qualité de la programmation.
Légère, pétillante et le mollet nerveux (elle est aussi danseuse et co-créatrice de la compagnie Montalvo-Hervieu), la directrice, après une première édition-ébauche il y a deux ans, annonce une manifestation a priori contradictoire : «populaire et expérimentale». Prenant toujours appui sur l'énergie festive développée par son prédécesseur - en invitant notamment la très facétieuse et brillante Sud-Africaine Dada Masilo, qui revisite en noir (sa couleur de peau et celle de sa compagnie) le répertoire blanc -, Hervieu conserve l'aspect bigarré de la manifestation, une des préférées des Lyonnais qui lui sont fidèles (300 000 spectateurs en 2012, et sans doute plus jusqu'au 30 septembre), ne faisant obstacle à aucun style de danse, du flamenco gonflé de Rocio Molina au hip-hop aussi personnel que contemporain de deux enfants de la région, Mourad Merzouki et Kader Attou, du coupé-décalé africain de Robyn Orlin et James Carlès au classique odissi indien d'Arushi Mudgal avec les percussions de Roland Auzet.
Traversée. Le contemporai