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Méthode

Nouveaux transports collectifs

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Nombre de jeunes metteurs en scène revendiquent le travail de groupe. Rencontre avec Julie Deliquet et Jeanne Candel.
Le collectif In Vitro, emmené par Julie Deliquet (chemise blanche, assise au centre). (Photo Frédéric Stucin)
publié le 15 septembre 2014 à 17h06

«Collectif» : le mot revient dans le programme du Festival d'Automne concernant plusieurs troupes à l'affiche. Explicitement dans le cas de l'équipe réunie autour de Julien Gosselin - collectif Si vous pouviez lécher mon cœur - ou de Julie Deliquet - Collectif In Vitro. De façon sous-jacente pour d'autres : Le singe, nouveau nom de la compagnie de Sylvain Creuzevault, s'inscrit dans la lignée du Collectif d'ores et déjà. La Vie brève, la compagnie de Jeanne Candel, a vu le jour à l'occasion d'un spectacle - Robert Plankett - écrit avec ses acteurs. Entre tous, des points communs : l'âge - entre 25 et 35 ans -, la revendication du groupe, le désir d'indépendance vis-à-vis des institutions. Et aussi le rassemblement autour d'un(e) metteur(e) en scène fédérateur(trice).

Exigence. Le phénomène n'est pas nouveau, qui voit, à intervalles réguliers, le théâtre se régénérer en réinventant l'utopie de la troupe. Utopie que certains parviennent à faire durer : à l'affiche du Festival d'Automne, le Théâtre du Radeau, fondé en 1978, constitue pour la génération montante une référence absolue, sinon esthétique, du moins en termes d'exigence et d'autonomie artistiques.

Autre caractéristique : ils sont de plus en plus souvent animés par des femmes. Invitées pour la première fois du festival, Julie Deliquet et Jeanne Candel ont volontiers accepté de parler de leur façon de travailler. La première s’exprime seule, la deuxième est venue avec deux c