Nommé au début de l’année codirecteur du Théâtre des Amandiers de Nanterre avec Nathalie Vimeux, Philippe Quesne revient sur ses projets artistiques pour le théâtre.
Lors de votre nomination, Gisèle Vienne, Joël Pommerat et Vincent Macaigne étaient mentionnés comme artistes associés ? Quel est exactement leur statut ?
Ils sont des exemples parmi d'autres de cette constellation d'artistes que nous avons envie d'accompagner et de soutenir ; à la fois metteurs en scène et auteurs. La transdisciplinarité est chez eux une évidence. Boris Charmatz, dont nous présentons le spectacle Enfant, a aussi réalisé une installation filmique qu'il a tournée dans la Ruhr. Pourquoi ne pas présenter l'Idiot de Vincent Macaigne, dont nous coproduisons la reprise, avec, dans l'autre salle, le Dom Juan qu'il a filmé à la Comédie-Française ? Nous allons aussi aider un artiste plasticien comme Julien Prévieux, qui développe un projet autour du geste breveté et qui va sans doute prendre la forme d'une chorégraphie.
Vous comptez également reprogrammer des spectacles anciens…
Nous ne voulons pas seulement produire de nouvelles pièces, mais affirmer un répertoire contemporain. Ce qui correspond aux souhaits de ces artistes. C'est passionnant de pouvoir voir Civil Wars, le dernier spectacle de Milo Rau, mais si on peut revoir aussi Hate Radio, cela fait sens. Si en plus, Milo Rau parle de son travail au milieu, et qu'on peut présenter une installation, on a vraiment un univers qui se déploie.
Vous voulez dépoussiérer Nanterre ?
C’est une maison qui a une âme, qui a toujours défendu les aventures théâtrales. On ne voulait pas s’inscrire en rupture avec ce qui a été fait. Ce n’est pas une question de génératio