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Théâtre

Au diable Caubère

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Philippe Caubèredossier
A l’Athénée, l’acteur et metteur en scène réactive Ferdinand Faure, son alter ego, sur un rythme éprouvant mais qui conserve sa puissance comique.
Philippe Caubère , seul en scène dans la «Danse du diable». (Photo Michèle Laurent)
publié le 19 novembre 2014 à 17h26

Increvable Danse du diable. Au spectacle fondateur de sa saga autobiographique en solo, Philippe Caubère n’a cessé de revenir depuis sa création en 1981. Il ne s’est pas contenté de reprendre le spectacle à plusieurs reprises ces trente dernières années, il en a aussi tiré une version longue, déclinée en sept épisodes entre 2000 et 2006 : l’Homme qui danse ou la Vraie Danse du diable. A travers cette Danse, Caubère ne se contentait pas de raconter la jeunesse de Ferdinand Faure, son alter ego. Il trouvait aussi une forme théâtrale inédite, récit total sans décor ni accessoires, où l’acteur seul en scène interprétait tous les personnages en les réinventant. Quand Ferdinand, reclus dans sa chambre, convoquait ses héros - De Gaulle, Malraux, Sartre, Johnny Hallyday… - venus célébrer le génie poétique du jeune garçon, il n’imitait pas, il imaginait : il était pour de bon l’enfant en train de jouer et de parler tout seul, comme si le monde extérieur n’existait plus. Et c’est bien le retour en enfance qui suscitait l’adhésion (l’émotion ?) des spectateurs.

Journal. Tous conçus sur ce même modèle, les onze chapitres du Roman d'un acteur (qui racontent les aventures théâtrales du jeune acteur Ferdinand Faure) et les sept de l'Homme qui danse remontent à la recherche du temps perdu, et cette plongée dans les souvenirs accouche à la fois d'une œuvre et d'une raison d'être. Même si Caubère a déjà interprété d'autres rôles et d'aut