Avis de polémique autour de l'artiste sud-africain Brett Bailey, doublement à l'affiche ces jours-ci à Paris et en région parisienne. En cause, non pas son adaptation du Macbeth de Verdi donnée actuellement au Théâtre de Montreuil dans le cadre du Festival d'automne, mais l'installation Exhibit B, prévue du 27 au 30 novembre au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis avant d'être accueillie au CentQuatre, à Paris, du 7 au 14 décembre.
Exhibit B n'est pas une création : l'installation tourne en Europe depuis 2010 - avec des interprètes différents selon les villes - et elle a été programmée au Festival d'Avignon en 2013 ainsi qu'à Paris, déjà au CentQuatre, il y a un an (lire Libération des 17 juillet et 27 novembre 2013).
Remake. Bailey s'y inspire des «zoos humains», en vogue jusqu'à la seconde moitié du XIXe siècle, notamment dans les expositions universelles. Introduits par petits groupes, les visiteurs sont confrontés à une série de tableaux vivants, interprétés par des figurants souvent en cage. Cela va d'un remake de l'exhibition de la Vénus hottentote à la reconstitution de la chambre d'un officier français à Brazzaville au début du XXe siècle, avec une odalisque enchaînée, nue de