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Danse

Decouflé cherche la clé de «Contact»

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Le chorégraphe présente à Lyon puis en tournée sa vertigineuse production.
«Contact» de Philippe Decouflé. (Photo Laurent Philippe)
publié le 23 novembre 2014 à 17h06

Philippe Decouflé a vu grand, très grand. Depuis toujours, il rêve de produire une comédie musicale avec ses complices artistes et techniciens de la compagnie DCA. Pendant plus de deux ans, il a concocté une pièce qui lui ressemble, et qui rassemble toute la troupe dans la lignée du Grand Magic Circus, des Mirabelles, de ces compagnies argentines aussi qui ont secoué la scène française en lui ouvrant l’espace du cabaret, du music-hall tout en conservant un esprit baroque, une exigence artistique et la nécessité sociale de brasser les corps (et corps de métier) les plus différents.

Avalanches. Ce n'est pas la première fois qu'il joue sur ce registre mais avec sa récente pièce, il met les bouchées doubles, n'hésitant pas à engloutir l'argent des tournées précédentes. Un parti pris risqué, même s'il s'appelle Philippe Decouflé, signataire de la cérémonie des Jeux olympiques d'Albertville en 1992, avec l'ensemble de ses 35 fidèles compagnons. Dire que Contact est une réussite à la hauteur de l'investissement serait faux, du moins pour l'instant, d'autant que nous avons assisté à la Maison de la danse de Lyon à une représentation tronquée due à la blessure d'une des danseuses piliers de la bande, une bombe, Meritxell Checa Esteban qui fit une entrée rock explosive - avant de quitter le spectacle.

Les rêves les plus fous sont souvent traîtres et vous plantent devant une réalité tout autre que celle que vous aviez imaginée. C'est ce qui