Menu
Libération
Danse

Robert Swinston, un Américain à Angers

Article réservé aux abonnés
Un des danseurs de la compagnie de Merce Cunningham en perpétue l’esprit et la technique.
"La Boîte à joujoux", sorte de ballet mécanique sur une musique de Debussy. (Photo Jef Rabillon)
publié le 8 décembre 2014 à 19h47

Né en 1919 et décédé le 29 juillet 2009, Merce Cunningham, chorégraphe américain a radicalement changé la danse dès les années 60, opérant une réelle rupture épistémologique, faisant du danseur, où qu’il soit sur la scène, un centre. Un des interprètes de la compagnie (1), un drôle d’Américain, désinvolte et rêveur bien que d’un sérieux professionnel désarmant, perpétue depuis la saison dernière l’esprit et la technique du «maître» à la direction du Centre national de danse contemporaine d’Angers (CNDC) et de son école internationale, dont le cursus dure deux ans.

Robots. Récemment, Robert Swinston, tellement associé à l'œuvre de Cunningham que l'on ne peut s'empêcher de le revoir danser mentalement dès qu'on le croise, a remis au goût du jour deux pièces liées au répertoire. La première de 1919 pour jeune public, la Boîte à joujoux, coulant sur la musique de Claude Debussy, propose une sorte de ballet mécanique qui fait référence aux Ballets suédois. Le chorégraphe a repris à son compte le propos du librettiste André Hellé : «Il s'agit d'une chose essentiellement rythmique, différente de ce que sont ordinairement les figures de ballet. Il faudrait que leurs gestes fussent empreints de cet automatisme.» Ils le sont, et bien que daté (car depuis, les robots hip-hop œuvrent sur les scènes), le spectacle réjouit le jeune public. Autre expérience : Robert Swinston a proposé une adaptation scénique d'une vidéo-danse réalisée