C'est l'activité qui crée l'emploi. C'est donc l'innovation et
l'esprit d'entreprise qu'il faut encourager aussi bien au sein des entreprises existantes que par la création d'entreprises pour le développement d'activités nouvelles. Aux assises de l'innovation qui se sont tenues le 12 mai à la cité des Sciences, le gouvernement a dressé un constat sans complaisance de l'innovation en France et annoncé des mesures pour inciter les chercheurs à devenir entrepreneurs. On ne peut que se réjouir du vent nouveau qui souffle dans les esprits de ceux qui nous dirigent. Claude Allègre, ministre de l'Education nationale de la Recherche et de la Technologie, a déclaré: «Gagner de l'argent, ce n'est pas honteux, c'est servir son pays»" «Nous devons savoir récompenser la prise de risque pour ceux qui ont fait le choix d'entreprendre.»
Ce vent nouveau va dans le bon sens mais il reste cependant limité au territoire de l'innovation technique et des chercheurs. Pourtant, innovation et technique ne sont pas synonymes. En effet, l'innovation (littéralement, «l'introduction d'une nouveauté») ne se réduit pas aux volets technologiques (innovation de technique de production, de produits), elle peut être aussi commerciale, financière, sociale ou organisationnelle.
Retenons l'idée: la technologie n'est pas la principale source d'innovation, c'est seulement la plus connue. Les clients, les fournisseurs, les opérationnels internes engendrent plus d'idées innovantes que les chercheurs. D'ailleurs, selon