Il y a tout juste vingt ans, le 11 janvier 1979, les dirigeants de
la fédération de Paris du PCF étaient condamnés par le bureau politique, coupables à ses yeux d'une interprétation opportuniste de la ligne politique définie lors du XXIIe Congrès du PCF. Suivront les exclusions d'Henri Fiszbin et d'un groupe de 30 communistes parisiens qui refusaient la rupture de l'Union de la gauche, s'étaient constitués en groupe et publiaient une feuille de discussion.
Vingt ans après, nous apprenons avec intérêt que le Comité national du PCF considère ces exclusions comme nulles et non avenues et qu'il invite les anciens communistes à réintégrer le Parti communiste.
Pour nous, ce ne sont pas tant les exclusions en tant que telles, mais l'argumentation politique qui les a induites qui doit aujourd'hui être au coeur du débat. Force est de constater que jusqu'à ce jour ces conditions politiques ne pas analysées. Incapables de réaliser, quand il en était encore temps, un aggiornamento qui lui aurait permis, comme au Parti communiste italien, de devenir le pôle d'une gauche moderne, ancrée dans le monde du travail, le PCF peine encore à se situer dans la société française actuelle.
Le débat commence à peine, dans des conditions inquiétantes avec des forces de résistances dommageables pour la démocratie, comme en témoigne le rapport de Francette Lazard, qui parlant des exclusions «refuse de s'engager dans une discussion pour savoir qui avait tort ou raison».
La question des exclusions, en soi, n