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Libération

Réponse au trekker qui pense que tous les porteurs sont esclaves au Népal. Trekkers, porteurs, erreur.

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publié le 27 janvier 1999 à 23h19

La «Lettre ouverte au président du Club alpin français» parue dans

Libération du 20 janvier met sans appel tous les organisateurs de trekking dans le même sac. Généraliser est abusif. Tous les alpinistes ou trekkers ne sont pas des esclavagistes, comme peut le laisser supposer cette lettre. En réalité, le respect des directives concernant le portage des charges est la règle dans la majorité des agences. Généralisation encore: «J'ai découvert avec stupéfaction que la relation avec l'équipe de vingt Népalais (") n'a pas changé" depuis la conquête de l'Everest!» C'est faire peu cas des nombreux récits d'expéditions ­ certains remontant aux années 30 ­ qui montrent que, tout au long de l'histoire de l'Himalaya, des hommes ont noué avec les guides et porteurs locaux des relations d'égal à égal. C'est faire peu cas du Néo-Zélandais sir Edmund Hillary ­ covainqueur de cet Everest avec le Sherpa Tenzing Norgay ­ qui se consacrera par la suite à l'édification d'écoles et de dispensaires dans le Khumbu. C'est faire peu cas de l'alpiniste française Chantal Mauduit, disparue au printemps, dont on sait l'amour qu'elle portait au Népal et à ses habitants. Et de tant d'autres" L'excessive focalisation de Jean-Paul Bastier sur son unique et malheureuse expérience le conduit par ailleurs à tenir des propos approximatifs. Comme sur la situation spécifique du Népal, sur la place du tourisme dans l'économie du pays, sur le métier de porteur" Or, le Népal a comme particularité de couvrir un ter