L'agression de M. Redeker, professeur agrégé de philosophie

(Libération du 4 mars), contre divers travailleurs de l'Education nationale ­ dont les psychologues scolaires ­, placés dans «la cohorte anti-intellectuelle des sous-officiers revanchards», devrait sans doute rester sans réponse au motif que «tout ce qui est excessif est insignifiant», mais nos adhérents ne comprendraient pas qu'on soit laxiste devant la violence académique d'un tel «sauvageon» universitaire.

Les psychologues scolaires trouveront préoccupant, venant d'un «intellectuel», qu'il évalue l'identité professorale du XXIe siècle à l'aune de la pensée du XIXe, comme en témoignent les citations et les références de M. Redeker: Jules Simon, Lagneau, Alain.

Il est vrai que les psychologues scolaires ne vivent pas dans le monde virtuel de M. Redeker. Le psychologue scolaire écoute et agit avec l'enfant, il lui offre un lieu où il sera entendu et reconnu, où il pourra prendre ou reprendre confiance dans sa capacité à réussir. Il facilite son intégration sociale. Il écoute, et agit avec la famille et avec l'enseignant pour établir une relation bénéfique qui aidera l'enfant à réussir sa scolarité.

Si M. Redeker connaissait un peu notre rôle ­ mais il est vrai qu'il n'a pas pu rencontrer de psychologue scolaire dans son lycée puisque, depuis 1960, ceux-ci ne travaillent plus qu'à l'école maternelle et élémentaire ­, il aurait pu éventuellement imaginer que davantage de psychologues scolaires pouvaient favoriser l'adapta