Ceux qui se représentent avec effroi un enfant élevé par des parents de même sexe n'ont souvent jamais croisé le chemin des familles homoparentales, mais nous élevons nos enfants et nous souhaitons qu'ils aient les mêmes droits et protections que les autres.
Nous avons donc proposé au groupe de travail «Droit de la famille» six mesures qui concernent plus particulièrement les parents gays et lesbiens (égal accès à l'adoption, à la procréation médicalement assistée, au mariage) mais également toutes les familles.
Quand on parle de famille «homoparentale», il peut s'agir d'enfants nés d'une union hétérosexuelle antérieure, d'enfants adoptés par une seule personne ou conçus grâce aux techniques de procréation médicalement assistée (PMA) à l'étranger, ou non reconnus par leur autre parent biologique. Si les enfants naissent dans le cadre de la «coparentalité», il y a de deux à quatre personnes autour du berceau de l'enfant: père et mère biologique et leurs éventuels partenaires.
Ces différentes homoparentalités ont des points communs avec d'autres constellations familiales: les enfants y naissent comme ailleurs d'un homme et d'une femme; être parent, vivre en couple, procréer ne coïncident pas nécessairement; enfin, les compétences parentales ne s'y mesurent pas à l'aune de la vie sexuelle.
Aucun groupe humain ne détient l'exclusivité en matière de famille: acceptons de considérer que la filiation est un acte culturel, sans supprimer la réalité biologique dont les enfants sont issus