On n'a pas besoin d'un «jour des femmes» en France? «Au Qatar
peut-être mais pas en France», ai-je entendu. Etudiante norvégienne venue passer un an à Paris en rêvant de la culture, des théâtres, des petits cafés, de la grande cuisine, de l'atmosphère parisienne" j'ai trouvé tout cela, mais pas seulement: la France m'a blessée, m'a fait pleurer de colère et de consternation. Egalité entre hommes et femmes? Je n'avais jamais réfléchi pour savoir si c'était mon père ou ma mère qui lavait les sols dans notre maison. Chez mes parents, en Norvège, le premier qui rentre du travail fait la cuisine. L'autre range après. Comme le métier de ma mère est un peu plus exigeant que celui de mon père, les journées plus longues, mon père fait souvent les courses et le dîner. Chez nous, chacun lave ses vêtements, mon père et ma mère font le ménage ensemble le samedi matin. Enfant, c'était aussi souvent mon père que ma mère qui me donnait à manger. Je n'avais jamais pensé que ce pourrait être autrement" jusqu'à mon arrivée à Paris. En France, les attitudes masculines me consternent. J'ai entendu les garçons français de mon âge dire qu'ils ne feront jamais la cuisine. Un Français, qui savait très bien que j'ai une maîtrise, m'a demandé si, plus tard, j'avais l'intention de travailler ou de rester à la maison. Ce n'est pas une question pour moi ni pour ma mère: c'était une question pour ma grand-mère. Il y a quelques années, des médias étrangers ont fait de grands reportages sur la Norvège