Le conflit du Kosovo est entré dans une phase nouvelle et critique,

alors que ce que l'on craignait se vérifie: un brutal nettoyage ethnique contre les Kosovars, à grand renfort d'assassinats, d'incendies de maisons et de villages entiers et de déportations de masse. (") La situation requiert des mesures d'urgence au sein du Kosovo ("). Une des justifications de l'attaque massive de l'Otan contre la Serbie était d'empêcher la répression contre les habitants majoritaires au Kosovo. Pour le moment, la situation a empiré de manière dramatique. La phase actuelle implique le bombardement d'unités mobiles, tout spécialement les commandements et les moyens matériels de ceux qui mènent ces actes génocides. Ces opérations exigent des vols à plus basse altitude et, donc, comportent plus de danger. (") Milosevic paraît ne pas réagir face à l'Otan, mais ses forces se préparaient depuis un bout de temps, dans l'éventualité d'une attaque, à cette nouvelle campagne de nettoyage ethnique. C'est principalement à ça qu'ils se sont employés pendant les longues négociations de Paris. (") Aujourd'hui, même si aucun gouvernement en Europe ne veut l'envisager formellement, commence à s'imposer la nécessité d'un déploiement terrestre ou celle qui consisterait à armer les guérilleros de l'UCK, et reconnaître une indépendance forcément difficile et instable. Alors qu'on en est au sixième jour de l'attaque de l'Otan, l'opération s'annonce longue et confuse. Même si les dirigeants des principaux pays a